Le président de la République d’Iran Hassan Rohani était à Paris pour une visite d’Etat d’une journée. L’occasion de sceller un nouveau départ pour la coopération entre la France et l’Iran. "Oublions les rancœurs", a-t-il lancé jeudi matin.
La visite à Paris du président iranien Hassan Rohani s’est achevée, jeudi 28 janvier, sur une note positive. "Nous sommes assez satisfaits. La fermeté et la vigilance de la France au sujet du nucléaire iranien ne nous ont pas nui. Il est vrai que notre relation, ancienne avec l’Iran, est empreinte de franchise et directe", se félicitait-on à l’Elysée.
Accompagné du Premier ministre français Manuel Valls, Hassan Rohani a notamment participé aux rencontres économiques France-Iran organisées par le patronat français, le Medef. A cette occasion, neuf accords économiques ont été signés, dont la commande de 118 Airbus et le retour de PSA en Iran. Des accords scellant ainsi une volonté de coopération tous azimuts : finance, industrie, télécommunications, santé, enseignement supérieur… Une feuille de route bilatérale a été signée par le ministre français des affaires étrangères, Laurent Fabius, et son homologue iranien, Mohammad Javad Zarif.
Devant les entrepreneurs français, le président iranien a souhaité le début d’une "relation nouvelle" entre les deux pays. Le chef de l’Etat iranien a souligné que c’était "une fierté" de collaborer avec la France. "Oublions les rancœurs. Nous sommes prêts à tourner la page (...) entre nos pays", martèle-t-il. Pour Hassan Rohani, outre les accords de coopération, il faut également clairement identifier ceux qui ont favorisé le terrorisme des djihadistes du groupement Etat islamique, ne pas se taire et dénoncer ceux qui ont favorisé et soutenu l’EI. "Il est pourtant facile de savoir qui achète le pétrole de Daech. Il est facile aussi de savoir où ils se procurent des armes et des missiles antichars. Sur toutes ces armes, il y a des numéros de série", affirme-t-il en faisant allusion allusion à l’Arabie saoudite et à la Turquie.
Lors d’une conférence de presse commune avec Hassan Rohani, en fin d’après-midi, le président français François Hollande a rappelé qu’"il reste des divergences entre nous". "C’est pourquoi nous devons encore travailler ensemble", a ajouté François Hollande, après avoir évoqué le Liban et la Syrie, comme pommes de discorde, et annoncé "le lancement d’un dialogue politique" au niveau des chefs de la diplomatie.
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