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La haute autorité éthique du parti a été saisie par des militants socialistes en réaction à l’extension de la déchéance de nationalité et des propos de Manuel Valls. Cette mesure serait, d’après eux, contraire aux principes de gauche.
Entrée en scène de la haute autorité éthique du parti
La déchéance de nationalité qui va s’étendre aux binationaux continue de soulever l’opposition du côté de la gauche. Des militants du Parti socialiste ont annoncé avoir saisi la haute autorité éthique du parti en réaction à cette mesure, mais également aux propos de Manuel Valls. En effet, ces derniers jugent cette procédure de déchéance contraire à la "déclaration de principes" du parti.
Des militants socialistes frondeurs
Pour rappel, le projet de réforme de la déchéance de nationalité pour tous les binationaux a été adopté par le Conseil des ministres le 23 décembre. Il sera examiné à l’Assemblée à partir du 3 février. Dans un communiqué les militants ont bien précisé que cette mesure "a déclenché une réaction forte et légitime au sein du Parti et bien au-delà dans toute la gauche". Dans la foulée, ils en profitent pour dénoncer les propos tenus par Manuel Valls concernant l’égarement dont serait sujet, une partie de la gauche. Dans son interview, le Premier ministre avait estimé qu’"une partie de la gauche s’égare (ait) au nom de grandes valeurs, en oubliant le contexte, notre état de guerre, et le discours du président devant le Congrès", avant d’accuser la gauche de jouer le jeu de l’extrême droite.
Contraire aux principes
D’après les auteurs de cette saisie, "cette déclaration de Manuel Valls et l’action de ce gouvernement sont donc en contradiction avec les valeurs telles que définies par les textes du Parti". "La déclaration de principes étant, à travers ces mots et ces actes, remis en cause, il nous apparaît urgent et prioritaire que cette haute autorité éthique puisse affirmer qu’ils ne sont ni prononcés ni mis en œuvre au nom des socialistes membres de ce parti", est-il déclaré dans le texte. Plus d’une centaine de membres du PS ont cosigné en précisant que le discours de Manuel Valls était contraire aux principes de la gauche, donc à leur existence en soi.
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La #decheance de nationalite pour les binationaux nes en France : rétablissement régressif des Français de souche, et du droit du sang.
— Jean-Pierre Mignard (@jpmignard) 25 Décembre 2015
