Manuel Valls, Premier ministre, revient à la charge, sur l’extension de la déchéance de nationalité alors que les critiques se multiplient dans le camp de la majorité. Il a réaffirmé la nécessité d’inscrire la déchéance de nationalité dans la Constitution.
Manuel Valls est à nouveau monté au créneau lundi pour défendre l’élargissement, très contesté à gauche, de la déchéance de nationalité aux binationaux nés Français et condamnés pour terrorisme, renvoyant à ses détracteurs l’accusation de faire le jeu de l’extrême droite. A en croire la tribune qu’il a publié sur Facebook, les débats qui agitent la gauche sur la déchéance de nationalité l’agacent au plus haut point.
Le Premier ministre s’en est pris aux "amalgame(s)" et aux "arguments infondés" qui renforcent selon lui la "propagande" du Front national et des "cercles identitaires". "Je ne peux laisser tout dire sur la déchéance de nationalité : revenons aux faits !", écrit le chef du gouvernement. "Comment peut-on dire que priver de la nationalité française des terroristes condamnés serait une idée d’extrême droite ?", s’agace Manuel Valls.
Le Premier ministre estime qu’il "faut au contraire dire que ce qui est une idée d’extrême-droite, c’est de fonder la nationalité exclusivement sur le sang, sur l’appartenance ethnique, sur ce qui par nature ne peut jamais être révoqué".
Dans un entretien paru dimanche dans le Journal du Dimanche, le chef du gouvernement était déjà monté au créneau face aux critiques émises à gauche contre cette mesure que l’exécutif a intégré au projet de révision de la Constitution.
Je ne peux laisser tout dire sur la déchéance de nationalité : revenons aux faits !Le débat public et libre témoigne...
Posté par Manuel Valls sur lundi 28 décembre 2015