Le candidat socialiste en Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne, Jean-Pierre Masseret, a refusé de suivre la consigne du PS en se maintenant au second tour des élections régionales. La sanction a été immédiate : le parti lui retire son investiture.
Dans la soirée du mardi 8 décembre, Jean-Pierre Masseret a annoncé qu’il ne compte pas se retirer de la liste au second tour des élections régionales malgré la consigne de retrait du Parti socialiste pour faire barrage au Front national. Un peu plus tard, le bureau national du PS a annoncé qu’il retirait son investiture. "Le secrétaire national du PS aux élections, Christophe Borgel, a confirmé que l’investiture du PS avait bien été retirée à la liste conduite par Jean-Pierre Masseret", a annoncé Corinne Narassiguin, porte-parole du PS. Elle avait d’ailleurs déjà prévenu lundi qu’il ne pourra pas avoir "l’étiquette socialiste".
Arrivé en 3ème position avec 16%, le candidat socialiste de la région Alsace-Lorraine-Champagne-Ardennes a donc résisté à son parti et au Premier ministre : "Les conditions sont remplies, notre liste a été validée", s’est-il félicité. Jean-Pierre Masseret estime que la consigne de retrait imposé par le PS, notamment par le Premier ministre Manuel Valls est une "stratégie de l’échec". "Depuis des années, on est dans une stratégie d’évitement, de front républicain. Et à, chaque élection, le FN progresse", explique-t-il. "Je veux être fidèle aux gens qui attendent une gauche qui combat", confie le candidat socialiste. "Nous sommes debout, et l’ensemble de nos concitoyens sauront que nous ne sommes pas couchés devant les diktats (...) Nous sommes fiers de ce que nous faisons et de ce que nous allons faire", martèle-t-il
Le retrait de l’investiture n’empêche pas Jean-Pierre Masseret de se présenter dimanche prochain mais il ne pourra pas se réclamer du PS ni arborer le logo du parti sur ses bulletins de vote et affiches de campagne.