François Hollande a convié aujourd’hui les dirigeants du monde entier à conclure un accord "contraignant" lors de la Conférence sur le climat (COP21).
Face aux quelques 150 chefs d’Etat et de gouvernement en conclave au Bourget, François Hollande a décrit une planète "au pied du mur", obligée de trouver un consensus pour limiter le réchauffement climatique sous la barre des 2°C d’ici la fin du siècle.
"Le 12 décembre, un accord doit être trouvé à Paris (…) L’accord doit être universel, différencié et contraignant", a declaré François Hollande au lancement de la COP21.
Les Etats-Unis de leur côté refusent un texte juridiquement obligatoire. Par l’intermédiaire de leur secrétaire d’Etat John Kerry, ils ont redit avant la conférence qu’ils ne sont pas partants pour un instrument juridiquement contraignant.
"Les bons sentiments, les déclarations d’intention ne suffiront pas. Nous sommes au bord d’un point de rupture, Paris doit être le départ d’une profonde mutation", a affirmé François Hollande, expliquant que la paix était en jeu.
Deux objectifs principaux sont affichés pour ce COP21 : maintenir le réchauffement en deçà de 2°C et trouver au moins 100 milliards d’euros par an pour aider les plus pauvres à faire face. Actuellement, 180 pays ont déjà remis leurs engagements de réduction des gaz à effet de serre. Mais ils ne suffisent pas encore à limiter le réchauffement climatique mondial à 2°C. Reste à négocier la manière dont ces engagements vont être non seulement mis en œuvre (comment les vérifier, quelle transparence imposer aux pays) mais aussi comment les faire évoluer pour qu’ils soient encore plus ambitieux.