Manuel Valls est plus que jamais déterminé à empêcher le FN de gagner aux Régionales 2015. Il escompte même retirer des listes PS dans l’entre-deux tours.
Ne pas céder la victoire au FN
Manuel Valls se dit prêt à tout pour ne pas laisser le FN gagner. "Il est hors de question de laisser le Front national gagner une région", tranche-t-il fermement. Cette détermination est un point explicatif très utile aux socialistes, à l’heure où l’hésitation prime chez certains quant à la marche à suivre face au FN. En effet, les sondages ont révélé que le parti d’extrême-droite était gagnant dans au moins deux régions pour les élections régionales. Pour éviter cela, le chef du gouvernement opte pour l’addition des scores socialistes "avec le score des autres listes de gauche, parce qu’elles vont devoir fusionner". Ce ne sera qu’à partir de cette fusion que la gauche pourra penser à tête reposée à la stratégie adaptée contre le FN.
Le Front Républicain pour contrer le FN
Le front républicain serait-il la dernière carte dans la manche du PS ? Le chef du gouvernement a également laissé entendre sur Bondy Blog et RFI que dans les régions où le score du FN sera trop élevé, les socialistes devront se retirer au second tour. La fermeté de cette déclaration a de quoi surprendre sachant la position prise par le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, au mois de septembre 2015. Pour rappel, ce dernier avait jugé les positions trop à droite de Christian Estrosi et Xavier Bertrand comme un empêchement au Front Républicain. Il apparaît de plus en plus clair que le PS a évolué dans sa décision tout en s’alignant à la politique de ni-ni de Nicolas Sarkozy. Cette évolution serait motivée par la volonté de voir les élus socialistes siéger au sein des exécutifs régionaux pour les 6 années à venir.
Les détails du plan de Manuel Valls
Cette annonce de Manuel Valls survient en plein débat des régionales dans le Nord-Pas-de-Calais-Picardie. Il a été remarqué que les chances de remporter le premier tour des Régionales 2015 sont totalement minimes pour le PS. "Il faut que les listes menées par Christophe Castaner (en PACA) soient le plus haut possible, et le soir du premier tour, nous ferons l’addition, et ce sera la même chose dans le Nord-Pas-de Calais-Picardie, avec le score des autres listes de gauche, parce qu’elles vont devoir fusionner. Et à partir de là, on verra quelle est la stratégie", détaille Manuel Valls. Deux cas se présentent alors : soit les voix additionnées de la gauche sont suffisantes et donc la gauche continuera son chemin, soit elles sont insuffisantes et le PS devra se retirer.
Le suivi à la lettre de ce programme reste à voir
"Il faut que la gauche soit unie. À quelques jours, quelques semaines, du dépôt des listes, chacun doit prendre conscience dans ces deux régions que plus la gauche est haute, plus les chances de l’emporter au deuxième tour sont là pour empêcher, notamment dans le Nord-Pas-de-Calais-Picardie, la victoire du Front national", martèle encore Manuel Valls. Le doute s’installe pourtant sur l’effectivité de ce message sachant que les équipes de campagne de Castaner (Paca) et Saintignon (Nord Pas de Calais-Picardie) ont déjà pris position contre le Front Républicain.
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— Manuel Valls (@manuelvalls) 27 Octobre 2015