Un député Les Républicains réclame la fin de la réduction automatique des peines pour certains détenus reconnus coupables de terrorisme.
Le député Les Républicains de l’Yonne Guillaume Larrivé demande à l’Assemblée nationale la fin de l’automaticité des réductions de peines pour certains détenus reconnus coupables de terrorisme, rapporte Le Figaro. Il se demande si ces terroristes sont des détenus comme les autres.
Guillaume Larrivé vient de remettre un rapport parlementaire à l’Assemblée nationale dans le cadre des débats sur la loi de finances concernant l’administration pénitentiaire. Le rapport mentionne que depuis le mois de janvier, 668 affaires de terrorisme ont été transmises au parquet, contre 197 en 2014, et aujourd’hui, 211 individus sont détenus pour des faits de terrorisme en lien avec l’islam radical.
La lecture du rapport de Guillaume Larrivé à l’Assemblée nationale a permis de savoir qu’en cinq ans, le nombre de personnes condamnées et écrouées pour des faits de terrorisme lié à l’islamisme est passé de 5 à 76 individus. L’élu réclame donc un dispositif judiciaire et pénitentiaire dérogatoire supprimant toute automaticité de réduction de peines et conditionnant toute décision de réduction ou d’aménagement de peine à un avis favorable explicite d’un centre national d’évaluation antiterroriste (CNEAT).
Le CNEAT reste à créer. Guillaume Larrivé veut aussi prolonger autant que possible la détention pour faits de terrorisme et va jusqu’à évoquer la possibilité d’une perpétuité réelle et une période de sûreté de trente ans ou une période de sûreté illimitée en cas d’assassinat ou de meurtre commis intentionnellement en relation avec une entreprise individuelle ou collective ayant pour but de troubler gravement l’ordre public par l’intimidation ou la terreur.
