Le plan de restructuration n’est pas suspendu, assure le Premier ministre Manuel Valls qui prône le dialogue social.
Mercredi, Manuel Valls avait estimé que le plan de restructuration d’Air France pouvait "être aujourd’hui évité si le dialogue social s’approfondit". Ce jeudi sur RMC et BFMTV, il assure que "le gouvernement soutient à la fois le plan de restructuration d’Air France" mais prône toujours le dialogue. Le Premier ministre estime que la réforme est inévitable car la compagnie aérienne française "fait face à la concurrence du low-cost et des grandes compagnies, en particulier celles du Golfe, qui ont su se réformer", souligne-t-il. Des déclarations qui vont sans nul doute remettre le feu aux poudres, d’autant que le plan de suppression prévoit 2 900 postes.
Manuel Valls tente de se poser en tant que médiateur dans cette crise que traverse Air France. "Nous favorisons le dialogue, la discussion entre la direction et l’ensemble des personnels", lance-t-il alors que les pilotes ont appelé le gouvernement à intervenir dans ce dossier. Concernant justement le cas des pilotes, le Premier ministre les exhorte d’assumer leurs responsabilités sinon ce sera le "plan B : licenciements, départs volontaires, suppressions de postes", prévient-il. Le chef du gouvernement lance un appel à l’ensemble du personnel de la compagnie afin de trouver la meilleure solution pour sauver Air France.
Concernant le cas des salariés qui s’en sont pris au DRH d’Air France, Manuel Valls affirme que ce sont des "comportements de voyous". "Ces actes sont inadmissibles", répète le Premier ministre. Cinq salariés ont été mis en cause lors de cet incident. Ces derniers seront jugés le 2 décembre prochain et pourraient être mis à pied dès ce jeudi.