La visite de François Hollande aux chantiers navals de Saint-Nazaire en Loire-Atlantique, a été quelque peu perturbée. Alors qu’il allait à la rencontre des syndicats, deux représentants de la CGT ont refusé de lui serrer la main.
François Hollande s’est rendu mardi aux chantiers navals STX France à Saint-Nazaire en Loire-Atlantique. Après la découverte de l’immense portique et du géant des mers, l’Harmony of the Seas qui sera livré en 2016 à RCCL, le président de la République a voulu saluer "la force de la navale", qu’il considère comme "une fierté pour notre pays".
Accueilli par une manifestation d’une quarantaine de salariés, à l’appel de la CGT, demandant davantage d’embauche en CDI, François Hollande a assuré que l’Etat "continuera à soutenir les investissements" bientôt engagés à Saint-Nazaire. Mais la rencontre avec les quatre syndicats de STX (FO, CFDT, CFE-CGC et CGT) a été ponctuée d’un acte de révolte de la part deux représentants de la CGT. Ces derniers ont catégoriquement refusé de serrer la main de François Hollande. Ils reprochent notamment au chef de l’Etat de ne pas dénoncer la "violence patronale" dans le dossier Air France.
"Aujourd’hui, 40 licenciements sont aussi en cours à STX Lorient, et vous y prenez part, quelque part, à travers la participation de l’État dans l’entreprise", a dénoncé Sébastien Benoit (CGT) face à François Hollande. "Il n’y a donc pas de politesses à échanger, mais des actes à avoir", a-t-il lancé.
Au moins une centaine de salariés de STX France (300 selon FO) ont stoppé le travail pendant la visite présidentielle pour protester contre le "dumping social" et "la sous-traitance à bas coût" dans les chantiers navals et réclamer plusieurs centaines d’embauches en CDI.
Échange entre Francois Hollande et Sebastien... par OuestFranceFR