Lors d’une interview avec le journal le JDD, la ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie a prévenu que "l’opération des 100 contrôles aléatoires sera lancée dès cette semaine".
Alors que le scandale Volkswagen continue de faire jaser, Ségolène Royal a tenu à souligner lors d’une interview avec le JDD que "Les Français ont besoin de savoir s’ils ont été trompés sur la qualité des voitures qu’ils utilisent". Dans ce contexte, elle a alors indiqué la nécessité de tenir "une action neutre, collective, non contestable".
Sur un ton ferme, la ministre a déclaré avoir pris la décision de tester quelques échantillons, tirés au sort, sur les modèles concernés, et marques commercialisées en France. Ces essais d’homologation seront réalisés par une commission dédiée. Cette dernière sera composée "des experts universitaires, des usagers, des parlementaires, des ONG, mais également les services techniques de mon ministère, de celui de l’Économie, l’Ademe [Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie] et l’Utac [Union technique de l’automobile]", a-t-elle précisé.
Cette opération "des 100 contrôles aléatoires sera lancée dès cette semaine", a soutenu la ministre. L’objectif est de comparer les émissions notées lors des tests effectués en laboratoire aux émissions réelles de polluants atmosphériques sur un véhicule en circulation. "Il y aura nécessairement des écarts, les constructeurs automobiles nous l’ont dit, mais nous saurons s’ils sont significatifs et justifient des poursuites ou davantage d’investigation", a-t-elle prévenu.
Lors de cette interview, la ministre a également évoqué d’autres mesures. Elle a indiqué que la première étape à franchir est la réforme du règlement d’homologation. Elle l’aurait demandée aux autorités européennes. Par ailleurs Ségolène Royal a également évoqué "une surveillance accrue du marché par les autorités de la concurrence et de la répression des fraudes peut également être envisagée".