Le séminaire de la rentrée des députés socialistes est toujours placé sous le signe de la division. Manuel Valls veut qu’ils se mettent au travail.
"Au travail !", a lancé le premier ministre Manuel Valls aux députés socialistes en arrivant à l’Assemblée nationale, hier après-midi, rapporte Le Figaro. Le groupe socialiste s’est réuni à huis clos jusqu’à ce matin. Plusieurs ministres ont été présents pour faire le point sur les dossiers de la rentrée.
La rentrée serait le meilleur moment pour prendre des bonnes résolutions pour certains. Christian Paul, le député frondeur de la Nièvre, a dit avant la réunion : "le séminaire est l’occasion de se réunir pour une réorientation de la politique économique et budgétaire. Le parti parle désormais d’une seule voix. Nous sommes là pour le dire au Premier ministre, qui n’écoute pas la majorité qui s’exprime depuis des mois".
Christian Paul a ajouté : "c’est la rentrée de la dernière chance, il ne faut pas la gâcher". Mais très vite, la réunion a désenchanté les frondeurs. D’emblée, Bruno Le Roux, le président de groupe socialiste a fait part de sa volonté de faire taire les critiques.
Un député frondeur a rapporté que la réunion était un peu militarisée et que les conditions pour un débat sincère n’étaient pas vraiment réunies dans ce type de débat. "Nous sommes totalement solidaires dans l’action de redressement qui commence à porter ces fruits dans notre pays", a de son côté indiqué Bruno Le Roux.
Le président du groupe socialiste a apporté au gouvernement le "soutien total et sans faille du groupe, en cette rentrée qui connaît une gravité particulière". Il s’est notamment félicité de la réussite de la rentrée scolaire, "élément essentiel pour les Français", et les baisses d’impôts prévues pour 2016.
Manuel Valls a, lui, balayé les inflexions économiques voulues par l’aile gauche du parti socialiste. "Je ne discute pas avec les frondeurs. Je ne sais d’ailleurs pas ce que c’est. Je discute avec des parlementaires, avec des députés, avec des commissions", a-t-il lancé.