Manuel Valls tient cet après-midi un discours à l’Assemblée nationale par rapport à l’annonce du chef de l’Etat d’intervenir en Syrie. Un débat sans vote devrait s’en suivre.
"Les frappes seront nécessaires", a assené Manuel Valls. Le Premier ministre a indiqué qu’elles entrent dans un cadre de légitime défense par rapport à la menace que constitue Daech. "[Etat islamique est] plus qu’une organisation terroriste (…) il est un nouveau totalitarisme qui dévoie l’islam", a-t-il déclaré.
Quant à la question de l’efficacité de cette intervention, Manuel Valls a exclu un éventuel usage de troupe française au sol. Les seules manœuvres terrestres, a-t-il dit seront coordonnées avec les pays de la région. "[Une intervention au sol nécessiterait] plusieurs dizaines de milliers d’hommes, exposés à un très grand danger", a-t-il prévenu.
Par ailleurs avant que les avions français n’interviennent, les vols de reconnaissance vont d’abord doubler.
Manuel Valls a également souligné que cette action française en Syrie est menée dans un cadre diplomatique, par référence à la Russie et l’Iran qui sont les alliés de Damas.
La France est partie pour une aventure seule. Manuel Valls a cependant affirmé que ce n’est que l’initiative qui est française, mais la recherche d’alliés est inévitable. "Qui parmi les Européens seraient prêts à une telle aventure ?", a-t-il lancé.
Manuel Valls n’a pas oublié de rappeler que "le nombre de Français ou des résidents en France enrôlés dans les filières djihadistes [est de 1880, dont 491 sur place et 133 qui ont trouvé la mort] de plus en plus au travers d’actions meurtrières, sous forme d’attentats suicides".