L’université d’été du Parti socialiste s’est terminée hier avec le discours du premier ministre Manuel Valls. Il était particulièrement combatif.
Il y avait une polémique avant le début de l’université d’été du Parti socialiste, rappelle le site 20minutes.fr. Jeudi, la station de radio France Bleu a rapporté que dix salariés roumains étaient embauchés pour l’installation du mobilier et le nettoyage. Après avoir vérifié l’information, le PS a exigé que le prestataire mette fin au contrat avec le sous-traitant.
Le Parti socialiste a ensuite tenté d’éteindre la polémique. Le Parti de Gauche a ironisé dans un communiqué : "Plutôt que d’exploiter des salariés roumains et de mettre en œuvre lui-même la directive européenne sur les salariés détachés et la concurrence libre et non faussée entre les travailleurs, nous conseillons au Parti socialiste de compter sur ses forces militantes pour organiser son université d’été".
Le premier temps fort concernait les 35 heures. Emmanuel Macron, le ministre de l’Economie, était absent. Il n’avait pas été invité à cette université d’été. Mais il a pourtant fait parler de lui le weekend dernier. "La gauche n’est pas exempte de critiques" a-t-il concédé à l’université d’été du Medef, le même jour.
Il y avait aussi une passe d’armes entre Verts et membres du Parti socialiste. D’un côté se trouvait le parti Vert, en crise avec le départ la semaine dernière de Rugy et de Placé. De l’autre, le Parti socialiste qui s’attend à une défaite aux régionales de décembre. Il appelle donc au rassemblement dès le premier tour.
Manuel Valls a aussi fait parlé de lui à cause d’un tweet. Selon Alexis Corbière, le Premier ministre a giflé un jeune militant du Parti socialiste, samedi. Les raisons de ce geste étaient les huées et les insultes à l’endroit du ministre de l’Economie Emmanuel Macron.
Mais selon un militant témoin de la scène, Manuel Valls était assis à côté de ce militant et lui tapotait la joue. "Tout ça était très rapide, c’était tendu oui, mais Valls n’a giflé personne", a assuré le militant".
Manuel Valls a terminé ces universités d’été en sueur. Son discours était particulièrement combatif. Il a voulu remobiliser les militants. Sur la durée du travail, "le débat est clos", a martelé le premier ministre. Mais son ambition reste intacte de "revoir en profondeur la manière même de concevoir notre réglementation" en matière de droit du travail, ce qui a entraîné quelques huées.