Un déplacement fructueux pour le ministre des Affaires étrangères français, Laurent Fabius, qui vient de rentrer d’une visite officielle en Iran. Celle-ci a permis aux deux pays d’évoquer des questions économiques sur lesquelles la coopération pourrait s’intensifier, grâce aux opportunités qu’offre le marché Perse.
"Les besoins économiques sont considérables en Iran". Ces propos sont de Laurent Fabius qui vient d’effectuer un déplacement dans ce pays de l’Asie de l’Ouest. "Compte tenu des sanctions économiques intervenues depuis plusieurs années, c’est un pays qui souffre et qui a besoin de beaucoup de choses (…) ils ont besoin de trains qui marchent d’avions, de nourriture, d’équipements de toutes sortes", déclare le chef de la diplomatie française, sur France Soir jeudi.
Le ministre des Affaires étrangers français estime que la France dispose des atouts particuliers pouvant répondre aux besoins économiques des iraniens. "La France est bien placée", rassure-t-il. "Nos entreprises sont très bien cotées. Il y a des perspectives importantes". Après avoir rouvert les portes de la coopération avec la Perse – cela fait 17 ans qu’aucun ministre des Affaires étrangers français ne s’est pas rendu en Iran – Fabius confirme qu’une "délégation d’une centaine de chefs d’entreprise iront là-bas avec monsieur Le Foll (ministre de l’Agriculture) et monsieur Fekl (secrétaire d’Etat au Commerce extérieur)" en septembre.
Un espoir est également permis dans le domaine de l’automobile, car un entretien a eu lieu entre le ministre iranien de l’Industrie, concernant notamment Peugeot et Renault. "En ce qui concerne Renault, l’accueil a été positif", rapporte-t-il. Pour le cas de Peugeot, les autorités iraniennes regrettent que la société soit partie trop tôt, il y a deux ans. "J’ai plaidé pour nos deux groupes", rassure le ministre.
Pour couronner le tout, Laurent Fabius en personne aurait remis en main propre au chef de l’Etat iranien, Hassan Rohani, une invitation de François Hollande pour qu’il vienne en France vers en mois de novembre.