A l’issue de sa réunion avec les représentants des agriculteurs à Dijon, ce jeudi, le président de la République a réitéré la nécessité d’augmenter les prix de la viande. Il appelle les acteurs de la distribution à faire des efforts.
François Hollande défend le plan d’urgence
Après avoir tenu une réunion avec les représentants agricoles à Dijon, François Hollande a annoncé son souhait pour "qu’il y ait non seulement la distribution qui fasse l’effort indispensable pour rémunérer les producteurs mais également les abatteurs et les transformateurs, qui doivent rendre des comptes sur ce qui est en cause dans la filière". Le président a alors martelé qu’il faut agir sur le prix du lait et de la viande. "Je pense à toutes les productions, porcine, bovine, et d’autres encore", a-t-il ajouté.
Pour accompagner ces "mesures conjoncturelles" (annoncées dans le plan d’urgence), le président a également annoncé des "mesures structurelles". Il a alors évoqué un allégement des contraintes administratives qu’il juge "trop lourdes et qui deviennent même insupportables".
La tension n’a pas pour autant baissé
Pas convaincus par le plan d’urgence annoncé par l’Exécutif, les agriculteurs continuent leur mouvement. "Les conditions ne sont pas réunies pour lever les blocages", explique le président de la Fédération nationale des éleveurs bovins, Jean-Pierre Fleury. Ainsi, si les barrages à Caen ont été levés, d’autres ont été dressés dans plusieurs régions, notamment à Lyon, en Charente-Maritime, en Haute-Normandie...
Et la grande distribution
Face à la situation qui prévaut et à l’appel de François Hollande, un responsable des achats chez Lidl France, Michel Biero, intervenu sur Challenges a réaffirmé son soutien aux éleveurs. "On comprend tout à fait leur colère, mais on commence un peu à fatiguer de voir tous nos magasins vandalisés", a-t-il fait valoir, évoquant par la même occasion les millions d’euros dépensés pour réparer les casses.