Le président d’honneur du FN savoure sa double victoire judiciaire sur le bureau permanent du parti dirigé par sa fille, Marine Le Pen qui a tenté en vain de l’exclure par tous les moyens du mouvement.
Jean Marie Le Pen jubile. Ayant gagné deux procès en une semaine, il ne peut qu’être satisfait. Le premier étant l’annulation de son adhésion au sein du Front National, décidée par le tribunal de Nanterre le 2 juillet dernier, alors que le deuxième rendu par le tribunal mercredi est un gain de cause sur sa demande de suspension de l’assemblée générale extraordinaire du parti dont l’objectif principale est la suppression de la présidence d’honneur, synonyme de son mis en écart définitif du parti.
Dans une interview publiée sur Figaro ce jeudi, il a indiqué que "Si le but de Marine (la présidente du parti et non moins sa fille, ndlr) et de ses conseillers est de faire taire Jean-Marie Le Pen, le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est raté". Et ce, avant de poursuivre que "Je pense que la sagesse voudrait que l’on réfléchisse, chez Marine Le Pen, aux erreurs qu’on a faites. Et peut-être retrouver le chemin de l’unité après avoir organisé la désunion."
Malgré son différend manifeste avec sa fille et ses propos jugés déplacés ces derniers temps ayant conduit à sa suspension décidée au sein du bureau permanent du FN, Jean-Marie Le Pen se dit prêt pour la paix. "Bien sûr", répondit il a la question du journaliste à ce propos. "Mais je suis prioritairement préoccupé par le sort de mon pays et du peuple français et nos débats ou nos combats internes ne doivent pas l’emporter sur le sens de l’intérêt général. Or, l’intérêt général c’est l’unité du Front National", ajoute-t-il.
Après sa victoire sur deux procès contre le bureau permanent de son propre parti politique qui vont l’emmener à siéger à nouveau en tant que président d’honneur inébranlable du FN, Jean-Marie Le Pen, entend demander la réintégration de ses proches, exclus ou mis à l’écart ces derniers temps par les partisans de Marine Le Pen, parce que "Ma victoire est aussi celle de tous les militants sincères du Front National", dit-il.