Les politiques de différents camps ont rapidement réagi, hier soir, à l’annonce de la disparition de Charles Pasqua, ancien ministre de l’Intérieur et ex-sénateur.
Charles Pasqua était une figure de proue du mouvement gaulliste. L’ex-sénateur des Hauts-de-Seine faisait partie du gouvernement Balladur dans lequel Nicolas Sarkozy était ministre de l’Intérieur, de 1993 à 1995. Le président des Républicains a fait part de sa "très vive émotion" à l’annonce de la mort de ce "gaulliste, homme d’engagement et de conviction, qui aura marqué de son empreinte la vie politique et publique de la Ve République".
Décédé à l’âge de 88 ans, Charles Pasqua n’était pas du genre à transiger sur ses convictions, notamment sur le chantier européen. Il s’était notamment illustré par son engagement contre le traité de Maastricht aux côtés de Philippe Séguin. Les premiers hommages sont venues de sa famille politique.
Patrick Balkany, maire Les Républicains de Levallois-Perret et député des Hauts-de-Seine, a déclaré : "Les élus des Hauts-de-Seine sont tous effondrés". Il a précisé que Charles Pasqua avait fait un accident vasculaire cérébral dimanche soir.
Brice Hortefeux, député européen Les Républicains a pour sa part salué sur un représentant de la "droite patriotique, qui avait une forte idée de la Nation et était attaché à la souveraineté nationale".
François Fillon a rendu hommage à celui qui "incarnait l’autorité de la République a une époque ou il était de bon ton de moquer la loi et la souveraineté nationale en un temps ou il était à la mode de célébrer la mondialisation heureuse". Florian Philippot, le vice-président du Front national, a également salué un "grand patriote" avec qui Jean-Marie Le Pen avait "des rapprochements et des points de divergence".
Plus sobrement, des politiques de gauche ont également rendu hommage à l’ancien ministre. Le ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve adresse ses "plus sincères condoléances républicaines" à celui "dont la carrière politique fut notamment marquée par deux passages au ministère de l’intérieur". Claude Bartolone, président de l’Assemblée, lui a également rendu hommage à un homme "chaleureux, souriant, ne résistant pas à la tentation d’un mot d’esprit, d’une chansonnette ou d’une déclaration audacieuse".