Le premier ministre a appelé les militants socialistes à faire front commun avec le gouvernement pour défendre la République en la réformant, avant le congrès du PS qui aura lieu le 5 juin à Poitiers.
Accompagné de Najat Vallaud-Belkacem, la ministre de l’Education nationale, et de Stéphane Le Foll, le ministre de l’Agriculture, Manuel Valls était hier soir à Cenon, dans la Gironde, pour soutenir la motion A du PS, celle de Jean-Christophe Cambadélis.
Devant plusieurs centaines de militants, tout acquis à cette motion, Manuel Valls a dit : "Ce congrès, c’est l’occasion de redire ensemble avec force où nous allons, ce que nous voulons pour notre pays". Il s’est livré à un vibrant plaidoyer pour la République : "Ce n’est pas que l’on parle trop de la République, c’est que certains en parlent trop mal". Une allusion implicite à l’ancien chef de l’Etat Nicolas Sarkozy qui veut donner à son parti, l’UMP, le nom "Les Républicains".
Manuel Valls s’en est pris au Front national qui "est dans la République mais n’est pas un parti républicain" en invoquant l’esprit des manifestations du 11 janvier après les attentats terroristes commis par des extrémistes islamistes. "Les jeux de rôle entre le père et la fille n’y changeront rien : l’extrême droite reste ce qu’elle a toujours été, violente et clanique".
Il a réaffirmé le ferme soutien du gouvernement à la réforme très controversée du collège par la ministre de l’Education nationale. "Cette réforme se fera" a-t-il assuré, demandant à chaque socialiste de la défendre "même si nous sommes en plein congrès".
Quatre motions s’affrontent dans la perspective de Poitiers, le 5 juin. Face à la motion A de Jean-Christophe Cambadélis, les frondeurs se sont regroupés sous la motion B "A gauche pour gagner" présentée par le député Christian Paul. Deux autres motions, la C "Osons un nouveau pacte citoyen et républicain" dont la première signataire est Florence Augier et la D "La fabrique" menée par Karine Berger sont proposées aux militants.