A partir de ce vendredi, François Hollande entame une visite de 5 jours dans les Caraïbes. Lundi il sera pour 2 jours à La Havane.
Avec le dégel des relations avec les Etats-Unis, la France a décidé d’aussitôt saisir l’ouverture que Cuba affiche. Avec sa visite sur l’île le 11 mai, François Hollande est le premier dirigeant français à s’y rendre depuis son indépendance en 1868. Jean-Jacques Kourliandsky, chercheur à l’Iris et spécialiste de l’Amérique Latine, livre son analyse.
Concrétisation d’un projet datant de Sarkozy
Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, à cause des tensions entre les blocs de l’Ouest et de l’Est dans le contexte de Guerre froide, il n’était pas possible de nouer des relations avec Cuba. C’est seulement après la chute de l’URSS que Paris a pu faire son rapprochement avec l’île communiste. Ainsi en 1995, Fidel Castro effectue une visite à Paris. Nicolas Sarkozy avait eu le projet de se rendre à Cuba, mais l’éclatement du conflit libyen l’a empêché. Finalement, l’apaisement des relations avec les Etats-Unis a accéléré le projet, concrétisé par François Hollande.
Un sens symbolique et économique
A part le côté historique, la venue du chef de l’Etat français vise à déclencher un effet d’entraînement, vue l’hésitation des pays de l’Europe du nord. François Hollande cherche également à convaincre les autres membres de l’Union européenne.
En se rendant sur l’île, il fait passer le message aux Cubains selon lequel si les Etats-Unis leur ont boycotté pendant 65 ans, la France est restée à leur côté en les ravitaillant. Sur le plan économique, cette visite a pour but de consolider la tête de pont français sur l’île.