Jusqu’ici François Hollande est loin de ce qu’il pensait accomplir pour les Français. Il n’est jamais trop tard pour rectifier, dit-on…
Faire la grande réforme de la finance
La déroute de la gauche dans les élections intermédiaires depuis 2012 réside dans l’abstention de l’électorat de gauche. Ainsi l’enjeu pour François Hollande est de remobiliser le peuple de gauche aux prochaines échéances électorales. Ce dernier reproche au chef de l’Etat son immobilisme dans la réforme du système financier, où l’on s’attend à la séparation nette entre les banques de détails et les banques d’affaire (un "Glass-Steagall Act" français). A part l’électorat de gauche, une bonne partie de l’opinion s’attend à cette réforme.
Faire la grande réforme fiscale annoncée durant la campagne
Toujours sur la lancée, adopter la justice fiscale annoncée durant les campagnes. Il s’agit de mettre en œuvre la réforme fiscale théorisée par les économistes Camille Landais, Thomas Piketty et Emmanuel Saez. Il s’agit principalement de fusionner l’impôt sur le revenu, qui est progressif, et de la CSG, qui est proportionnelle, dans un unique impôt progressif sur le revenu.
Adopter une "taxe carbone aux frontières"
Elle sera certes impopulaire, mais aura la reconnaissance de l’électorat écologiste et gauche non-libérale. L’adopter cette année donnera de la crédibilité au gouvernement pour la conférence mondiale sur le climat qu’il accueillira à la fin de l’année.
Entamer un pourparler du "Programme commun" de la gauche pour la législature 2017-2022.
Avec le probable maintien au poste de Jean-Christophe Cambadélis après le congrès de Poitier, François Hollande a intérêt à confier à ce dernier les négociations avec toutes les tendances de la gauche, pour mettre sur pied le programme consensus pour 2017-2022. Dans le cas contraire, les régionales seront un autre déboire, et 2017 un rêve qui s’évapore.
Ces conseils s’inspirent de ceux mis en avant par Le Figaro.