Le Sénat vient de sortir une série de propositions dans le cadre de la lutte contre les filières djihadistes. Entre confrontations des djihadistes aspirants avec les repentis ou et l’isolation en prison, les projets sont divers.
110 propositions pour la lutte contre le djihadisme
La commission d’enquête du Sénat vient d’apporter ses propositions pour lutter efficacement contre les canaux djihadistes. Ce mercredi matin, le rapport a été présenté par le rapporteur de la commission, le socialiste Jean-Pierre Sueur.
Comptant 110 propositions, le document est nommé, "Filières djihadistes : pour une réponse globale et sans faiblesse". C’est la centriste Nathalie Goulet qui serait à l’origine de ce projet de loi. Toutefois, la sénatrice ne peut s’empêcher d’être déçue, "ces 110 propositions sont purement techniques, elles ne vont pas régler les problèmes de fond", clame-t-elle. Europe 1, qui s’est procuré le document en exclusivité dévoile les grandes lignes préconisées par les sénateurs dans le cadre de ce combat contre le djihad. Un clin d’œil sur ces propositions pour juger par nous-mêmes de leur efficience.
Les détails de ces propositions
La première proposition comprendrait donc une confrontation directe entre les aspirants djihadistes et les repentis. Le sénat demanderait également des quartiers isolés en prison, comme ceux qui sont actuellement expérimentés dans la maison d’arrêt de Fresnes. Ces quartiers regrouperaient 15 à 20 islamistes maximum, tout en séparant les novices des plus radicalisés.
Les sénateurs proposent également un suivi des détenus selon un programme personnalisé avec une prise en charge psychologique pour ceux qui sont de retour des zones de combats.
Par rapport aux mineurs qui sont des cibles particulièrement fragiles pour les recruteurs, les sénateurs envisagent à nouveau la restauration de l’autorisation de sortie du territoire. Pour rappel, celle-ci avait été supprimée, il y a deux ans de cela.
Dans ce rapport, le sénat se dit favorable au renforcement du contrôle des réseaux sociaux, devenus de véritables plateformes de propagande.