Manuel Valls est-il sur le départ ? En tout cas le rappel de ses punch-line par Le Figaro en donne l’impression.
"Une ligne jaune a été franchie", 24 août 2014
C’était à l’occasion de la traditionnelle fête de la Rose à Frangy-en-Bresse où Arnaud Montebourg a exigé une inflexion de la politique économique. Ce propos marque une désolidarisation vis-à-vis de la politique du chef de l’Etat. Le lendemain, son auteur quitte le gouvernement.
"J’aime l’entreprise", 27 août 2014
Une phrase de Manuel Valls juste après le remaniement, avec l’entrée d’Emmanuel Macron dans l’équipe gouvernementale pour marquer le changement de cap socio-libéral. Il s’agit du coming out du régime Hollande vers son réorientation socio-libérale lorsque Manuel Valls accepte l’invitation à l’université d’été du Medef.
"Si la gauche ne se réinvente pas, oui, elle peut mourir", 22 octobre 2014
C’est la réplique qu’il a adressée à l’aile gauche du PS qui le critique face à ce virage vers le socio-libéralisme. Pour Manuel Valls le socialisme a évolué et ne se trouve plus comme au temps de la théorie de Karl Marx. Pour solutionner les problèmes du présent, une ouverture vers le libéralisme est nécessaire, affirme-t-il.
"La fierté d’être Français", 13 janvier 2015
Il s’agit d’un passage du discours tenu à l’Assemblée nationale après les attentats terroristes au mois de janvier. Ce discours est considéré comme historique. C’est d’ailleurs une phrase de Manuel Valls qu’on ne risque pas d’oublier. Il s’agit d’un discours ancré sur la République, cherchant à l’affermir face à l’estocade en plein cœur et ses remises en question à chaque fois que des actes contre la laïcité, les juifs ou les musulmans en France sont commis.