A quelques jours du second tour des départementales, Nicolas Sarkozy revient sur la question de la laïcité. Selon lui, le vote communautaire va à l’encontre de l’idéal républicain.
On connaît un thème où Nicolas Sarkozy reste inflexible : celui de la laïcité. Après le refus des voiles à l’université et la séparation des cantines pour les différentes confessions, c’est dans l’absolue que le président de l’UMP veut asseoir la règle de la laïcité (RTL). Il veut "incarner pour les Français la volonté d’appliquer les règles de la République, sans faiblesse", dit-il.
Nicolas Sarkozy en est arrivé au sujet de la laïcité en revenant sur les évènements de Chalon-sur-Saône de la semaine dernière. L’ex-chef de l’Etat concède que c’était tout à fait le droit du maire de la commune d’instaurer des plats de substitution, pour une raison quelconque qui importe peu. Mais, l’enjeu de sa décision est d’introduire la sectorisation dans les cantines de ses écoles : si sa mesure était appliquée on aurait eu un coin pour les élèves juifs d’un côté, celui des petits arabes de l’autre, celui des petits noirs dans un autre et ainsi de suite. Ce qui est inadmissible au nom du principe égalitaire de la république, explique-t-il.
Nicolas Sarkozy affirme que le débat qu’il veut porter sur la République est d’actualité. Parce qu’il y a trente ans, le problème des voiles ne se posait pas ; il y a trente ans, la question des votes communautaires n’atteignait pas l’idéal républicain. "Je crois (…) que cela rassurerait tout le monde qu’il y ait une règle républicaine, appliquée sans agressivité mais sans faiblesse", a-t-il dit.