Bernadette Chirac est satisfaite de son score aux départementales, mais refuse de fanfaronner.
Suppléante d’une liste de candidats aux départementales, Bernadette Chirac est optimiste pour la victoire du binôme à qui elle a accepté de donner un coup de pouce en daignant figurer dans leur liste. Le canton dans lequel elle se présente est l’une des cinq de La Corrèze où l’UMP se trouve en tête, et dont le second tour de dimanche devrait être une formalité. "Nous avons frôlé la victoire et on y sera dimanche prochain" a-t-elle affirmé sur Europe 1.
Puis interrogée par le journaliste si elle était d’humeur joviale, l’ancienne première dame réplique froidement : "Parce que vous trouvez que j’ai l’air grognasse quelquefois ?".
Pourtant elle devrait l’être, elle, la femme qui se dit fière d’avoir épousé un Corrézien. Parce que la droite a fait un beau score dans ce département.
Aux termes du premier tour des départementales du 22 mars, la droite est premier dans 18 cantons sur 19. S’il n’y a pas de grande mobilisation pour conter la tendance au second tour, ce département court tout simplement le risque de basculer vers la droite.
Retour sur les résultats des départementales
Quatre cantons y ont déjà été enlevés par la droite dès ce premier tour : Ussel, Malemort-sur-Corrèze, Egletons et Argentat. Dans cinq autres, le second round du 29 mars devrait être une formalité d’usage puisque la droite a pris une bonne avance. Parmi ces cinq cantons, il y a celui de Brive-la-Gaillarde-2, où Bernadette Chirac s’est présentée (comme suppléante d’une liste de binôme).
A Tulle toutefois, la gauche a gardé intact son territoire. Le maire de la ville, conseiller de François Hollande, a manqué de huit voix pour enlever la victoire au premier tour. Les calculs projettent qu’à l’issu du second tour, la gauche emporterait cinq cantons, en puisant dans les voix du Front national, cela bien que la droite se trouve en tête.
La bataille entre la gauche et la droite de la Corrèze devrait se jouer dans quatre cantons. La victoire de l’UMP dans un des quatre signifierait sa prédominance sur le conseil départemental. Bernard Combes, l’édile de Tulle, relativise : "Ce n’est pas plié !" dit-il. Pascal Coste, chef de l’UMP de Corrèze est sur le point de jubiler : "la Corrèze n’a jamais été aussi près de la bascule" lance-t-il.