François Hollande s’est étalé sur les départementales où la victoire du FN pointe. Il se confesse également sur sa charge de numéro un des Français.
Le chef d’Etat rapporte que l’annonce, par les sondages, de la victoire du FN aux prochaines départementales l’inquiète (L’Obs). Cela ramènerait la France à des réalités internes du passé, dit-il, tout en évoquant que ce fait risque de mettre le pays en réclusion des relations internationales.
Il voit à la source du percé du parti de l’extrême droite le débat radical que porte la droite sur le sujet de l’identité nationale, puis la déception des Français envers les politiques alternatives. Le vote en faveur du FN est de ce fait une expression de la colère, sinon de l’adhésion, estime-t-il.
Interrogé si la gauche a délaissé la classe ouvrière pour que celle-ci trouve auprès du parti de Marine Le Pen l’écho de ses appels, François Hollande reconnaît que les politiques gouvernementales de ces dernières années ont été d’abord frappées de plein fouet par cette classe sociale.
Le président de la République regrette que le FN fait croire aux Français que les actuels maux qui traversent la France ont leur source dans l’immigration, la mondialisation ou encore auprès de l’Europe. Avec une telle dérive, il confie craindre fortement l’isolation de la France, notamment des évolutions que le monde vit.
Sur ses promesses de campagnes qui tardent à voir le jour, il affirme être confiant, notamment avec l’embellie de l’économie annoncée pour cette année.
A propos de son travail de président de la République, il confie : "Voilà ce qui vous change, la mort habite la fonction présidentielle (…) Le président est le chef de la famille française. Il doit partager les douleurs [mais aussi] maîtriser ses émotions au nom de la raison d’État".