Alors que le processus de la décolonisation de la Nouvelle Calédonie est en marche, Nicolas Sarkozy semble jeter un pavé dans la marre.
L’ancien président de la République a réaffirmé "sa conviction" concernant la Nouvelle Calédonie. Les Calédoniens avaient "intérêt" à demeurer dans la France et a encouragé une "solution partagée" entre non-indépendantistes et indépendantistes pour le lendemain de la Nouvelle-Calédonie.
"Plus que jamais, ma conviction est que l’intérêt des Calédoniens eux-mêmes, c’est le maintien dans la France", a dit le président de l’UMP dans une interview aux Nouvelles-Calédoniennes.
L’ancien chef de l’Etat estime que c’est même l’intérêt des indépendantistes car c’est bien l’Etat qui se porte leur garant contre la brutalité des spéculateurs miniers internationaux, et contre la brutalité tout court d’un monde de plus en plus violent, alors que François Hollande opte pour le respect du choix des sensibilités politiques calédoniennes.
Nicolas Sarkozy a aussi défendu l’élaboration d’une solution de compromis qui tiennent compte des aspirations des deux tendances, en lieu et place du référendum d’autodétermination, qui doit se tenir dans l’archipel au plus tard en 2018, terme de l’accord de Nouméa. En application depuis 1998, cet accord met en œuvre un processus de décolonisation progressif.
"Je ne vois pas d’autres solutions pour l’après 2018 : le référendum ne fera que des perdants", a-t-il indiqué, estimant que "l’issue de ce vote" était "prévisible".
Alors que le gouvernement collégial calédonien est bloqué depuis mi-décembre, à cause de querelles internes à la droite non-indépendantiste, l’ancien président a estimé que ce problème n’était pas à la hauteur des enjeux.