Au dîner annuel du Crif, le chef de l’Etat a employé ce concept jusque-ici utilisé par l’extrême-droite. Le monde politique réagit.
L’expression reste en travers de la gorge de nombreuses personnalités, remarque le site 20minutes.fr. Hier soir, lors du dîner annuel du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), François Hollande a utilisé les termes "français de souche" pour qualifier les jeunes lycéens auteurs de la profanation du cimetière juif de Sarre-Union.
C’était sa façon de souligner que les actes antisémites commis ces derniers temps en France n’étaient pas les faits seulement de français de confession musulmane. Mais le qualificatif "français de souche" est surtout utilisé par l’extrême droite, que ce soient les identitaires ou des membres du Front national.
Dans la bouche du président de la République, l’expression fait tâche et a fait réagir des personnalités de tout bord sur Twitter : de l’UMP Thierry Mariani, à l’ex-ministre Aurélie Filippetti retweeté par l’ex-première dame Valérie Trierweiler, en passant par la militante féministe Caroline de Haas ou le sociologue Eric Fassin.
"C’est une expression que je n’utilise jamais", a dit de son côté Bruno Le Roux, président du groupe PS à l’Assemblée nationale. "François Hollande a utilisé des guillemets", a ajouté l’élu socialiste estimant que le président dénonçait alors l’expression. Personnellement, "je bloque sur les réseaux sociaux toutes les personnes qui utilisent cette expression", a précisé Bruno Le Roux.