Depuis hier, le porte-avions Charles de Gaulle est intégré dans l’opération militaire française contre l’Etat islamique.
Depuis le lundi 23 février, le Charles de Gaulle fait partie de l’opération Chammal. En clair, le porte-avions français est engagé dans cette opération militaire menée par la France contre l’avancée du groupe État islamique en Irak.
La campagne de bombardements vise à "ralentir l’Etat islamique dans sa course en détruisant dépôts de munitions, véhicules et puits de pétrole, force de frappe financière du groupe djihadiste".
Hier, les premiers Rafale ont décollé en début de matinée du Charles de Gaulle alors que le porte-avion était situé au nord de Bahreïn dans le Golfe, en direction de l’Irak. "Ces Rafale devaient rejoindre leurs objectifs en une heure et demi de vol environ, soit deux fois moins que depuis la base d’Al-Dhafra, aux Émirats arabes unis, qui est utilisée par l’armée de l’air française".
Le Charles de Gaulle est maintenant engagé pour plusieurs semaines dans le Golfe dans le cadre de la coalition internationale dirigée par les États-Unis.
Le porte-avions poursuivra ensuite sa route vers l’Inde.
12 Rafale et 9 Super Etendard embarqués sur le Charle de Gaulle
Le dispositif français est donc doublé grâce au Charle de Gaulle car ce porte-avion a embarqué pas moins de douze douze Rafale et neuf Super Étendard modernisés.
Depuis la mi-septembre 2014, "les avions de chasse français ont effectué une centaine de missions de reconnaissance et autant de missions de frappes en Irak, en appui des forces irakiennes et des peshmergas kurdes qui combattent l’EI sur le terrain", précise l’entourage du ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian.
Objectif : ralentir l’Etat Islamique dans sa course
La campagne de bombardements vise à ralentir l’EI dans sa course. "L’appui aérien (...) de nos alliés irakien et kurde a permis d’endiguer la dynamique de conquête territoriale de (l’EI) et de stabiliser les lignes de front. C’était notre premier objectif et nous l’avons atteint" estimé Jean-Yves Le Drian.
Le Charles de Gaulle, véritable base aérienne flottante, est accompagné "d’un sous-marin nucléaire d’attaque, d’une frégate de défense anti-aérienne (Chevalier Paul) et d’une autre anti sous-marine (le bâtiment britannique Kent), ainsi que d’un pétrolier ravitailleur, soit quelque 2 700 marins embarqués, dont 2 000 pour le seul porte-avions".
35000 soldats français sont engagés dans Chammal
Au total, quelque 3 500 soldats français sont engagés dans l’opération militaire baptisée Chammal.
Et il faut également compter près de 10 000 militaires mobilisés en France depuis les attentats commis en janvier à Paris, dans les locaux de l’hebdomadaire Charlie Hebdo dans le supermarché Casher situé porte de Vincennes.
Pour rappel : les avions de chasse français ont effectué une centaine de missions de reconnaissance et autant de missions de frappes en Irak depuis le mois de septembre 2014. Ces interventions aériennes sont mises en place "en appui des forces irakiennes et des peshmergas kurdes qui combattent l’Etat Islamique sur le terrain" souligne le ministre de la Défense.
Avec l’Australie, la France est "l’un des principaux contributeurs militaires de la coalition de 32 pays partenaires contre l’EI, loin toutefois derrière les Etats-Unis qui réalisent le gros des opérations".