Le porte-parole du gouvernement a pointé du doigt les députés frondeurs alors que la scission menace la majorité après les débats houleux et l’opposition de certains élus socialistes à la loi Macron.
Le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, dont les propos sont reportés par Le Figaro, a déclaré aujourd’hui qu’un député socialiste qui voterait la motion de censure déposée par l’UMP et l’UDI n’aurait "plus sa place au Parti socialiste". Il promet une explication lors du congrès du Parti socialiste en juin.
Si celui qui voterait la censure n’a plus sa place au Parti socialiste, c’est parce que voter avec l’UMP, "pour des gens qui se disent de gauche, c’est quand même un problème majeur", a-t-il déclaré. Mais il ne croit pas qu’on soit dans cette situation, car Stéphane Le Foll soutient que la motion de censure sera rejetée.
Le porte-parole du gouvernement a ajouté que "chacun va être appelé à la responsabilité et aura à se rappeler qu’il a été élu dans le cadre d’une majorité après une présidentielle" en 2012. Face au risque de voir le projet de loi Macron rejeté du fait des frondeurs socialiste, le premier ministre a choisi de recourir à l’article 49-3 de la Constitution au terme d’une journée mouvementée à l’Assemblée.
Le Foll argumente qu’aucun risque ne pouvait être pris. "Certains ont fait des jeux, des postures, que ce soit la droite, les frondeurs, à la veille d’un congrès. L’ambition doit rester celle de la France et des français", a dit ce proche de François Hollande.