Jean-François Copé a été mis en examen ce mardi par rapport à l’acquittement par l’UMP des pénalités infligées à Nicolas Sarkozy par le Conseil constitutionnel.
Le parisien rapporte que c’est la deuxième mise en examen dans ce dossier, après celle, en décembre, de l’ex-trésorière de l’UMP Catherine Vautrin. La charge qui pèse contre les concernés est l’"abus de confiance".
L’ancien président de l’UMP, Jean-François Copé, est venu en accompagnie de ses avocats vers 11h15 au pôle financier du tribunal de grande instance de Paris, ensuite il a été entendu par les juges financiers.
A l’origine du dossier, le rejet par le Conseil constitutionnel des comptes du candidat de l’UMP aux présidentielles de 2012, à cause du dépassement du plafond des dépenses autorisées.
En privant ce parti du remboursement de plus de dix millions d’euros, cette tournure avait des revers lourds pour l’UMP, alors en grande difficulté financière avec des impayés à plus de 70 millions d’euros. Une campagne de collecte auprès des membres avait alors été lancée avec succès, le "Sarkothon".
Suivant le code électoral toutefois, le candidat Sarkozy s’était aussi vu infliger, à titre personnel, des pénalités que l’UMP a payé à sa place, en novembre 2013. Jean-François Copé était alors à la tête du parti.
En décembre dernier, Nicolas Sarkozy, ayant reconquis sa place de président de l’UMP, avait annoncé qu’il avait fait un chèque au parti pour régler ces pénalités. Son intention est de "mettre la formation politique qu’(il) préside à l’abri de toutes contestations", selon une lettre à l’endroit de Jacques Laisne, le trésorier du parti, et datée du 1er décembre.