Anne Hidalgo a dévoilé un plan volontariste pour réduire la pollution à Paris. Le bon air devrait revenir dans la capitale d’ici quelques années.
Le Monde dit que Anne Hidalgo présentera au Conseil de Paris le 9 février son plan antipollution. Elle confie que les impératifs dans sa démarche sont : d’abord une promesse faite lors de la campagne électorale, ensuite la volonté de lutter à tout prix contre la pollution aux particules fines, qui est notamment lié à la diésélisation du parc automobile.
Pour y parvenir la municipalité compte instaurer une "zone à basse émission" où les véhicules polluants y seront interdits progressivement. Dès le 1er juillet 2015, les cars et poids lourds polluants n’y auront plus accès, ensuite à compter du 1er juillet 2016, en s’appuyant sur la loi de transition énergétique, la limitation d’accès s’appliquera à l’ensemble des véhicules polluants.
Si la mesure risque d’indisposer la ville de ses livraisons et dessertes intramuros, Anne Hidalgo explique que les compagnies qui travaillent dans ce secteur seront incités à recourir à des véhicules propres. Concernant leur acquisition, 50% sera à la charge de l’Etat tandis que le reste par des prêts facilités des propriétaires auprès des banques.
D’ici 2020, la mairesse prévoit d’éradiquer tout véhicule diesel des rues de Paris. Toutefois, elle indique qu’une période transitoire s’opérera, car il n’est pas question de faire passer la mesure au forceps.
Au niveau individuel, bien que les Parisiens soient déjà sensibles à la lutte contre la pollution (en 2001, plus de 60% avaient un véhicule personnel, tandis qu’aujourd’hui, ce nombre est de 40%), le successeur de Bertrand Delanoé fait le pari d’encore diminuer cette proportion. Comment ? En mettant à la disponibilité des Parisiens encore plus d’alternatives qui les feraient abandonner leurs voitures individuelles.