En matière de cyber-guerre, Bernard Cazeneuve compte mettre la France à un niveau supérieur.
20 Minutes rapporte que le Forum international de lutte contre la cybercriminalité de Lille a permis ce mardi à Bernard Cazeneuve de détailler les mesures adoptées pour intensifier la lutte contre les réseaux djihadistes sur la toile.
Au côté de son homologue allemand Thomas De Maizière, le ministre de l’Intérieur a d’ailleurs indiqué la nécessité de coordonner les efforts au sein de l’UE. Mais il a surtout évoqué les engagements français qui consistent à la fois à protéger les citoyens tout en garantissant les libertés fondamentales.
Le "cyber préfet" nommé en décembre, Jean-Yves Latournerie, est ainsi sur le point de finaliser un rapport sur "l’état de la menace". Un fait ressort toutefois à l’avance, celui du triplement, entre 2013 et 2014, du nombre de signalements de discours djihadistes sur le web.
Depuis les attentats du 7 janvier, 1.300 attaques islamistes ont été répertoriées contre des sites web institutionnels ou privés, et 25.000 contenus illicites ont dû être effacés.
La réponse de l’État à ces cyber-attaques est la prochaine publication du décret d’application de la loi du 13 novembre 2014, qui prévoit à la fois le blocage et le déréférencement des sites djihadistes.
Un "plan de modernisation" de trois ans bénéficie de 108 millions d’euros, et permettra d’augmenter la capacité d’action des "forces de sécurité intérieure" tout en sécurisant les réseaux du ministère.
Enfin, à l’endroit de Thomas De Maizière, Bernard Cazeneuve a adressé le souhait de développement d’échange de compétences entre agent français et allemand. "Internet est international, la réponse aux actions cyber-terroristes ne peut être qu’internationale", a répondu le ministre allemand.