En tant qu’ancien président de la République, Nicolas Sarkozy bénéficie de quelques avantages pour services rendus au pays, évalués entre 1,5 et 2 millions d’euros par an.
Désormais président de l’UMP, Nicolas Sarkozy conserve jusqu’à ce jour ses privilèges d’ancien chef d’Etat. Mediapart vient de publier la liste détaillée des sommes que verse l’Etat à Nicolas Sarkozy depuis son départ de l’Elysée en 2012. En tout, l’ancien président de la République aurait perçu près de 2 millions d’euros en un an. 20 Minutes détaille les sommes attribués à chaque poste.
Location et entretien des bureaux parisiens
Selon Mediapart, l’Etat aurait financé le déménagement de Nicolas Sarkozy du Palais de l’Elysée à la rue de Miromesnil et l’équipement de ses nouveaux bureaux - ordinateur, canapé, fauteuils, lampadaires et même "un coffre-fort" ainsi qu’un "coffre de sécurité" - à hauteur de 56 724 euros. Le local est en outre loué 16 431 euros par mois, soit 196 092 euros par an et le déménagement a coûté 8 513 euros. Sur l’année 2014, les frais d’entretien et des dépenses diverses sont évalués à 215 392 euros.
Salaire des collaborateurs
L’Etat français prend traditionnellement en charge le salaire de cinq collaborateurs autour de l’ancien chef de l’Etat : deux chauffeurs payés 4 000 et 5 339 euros mensuels, deux officiers de sécurité et un intendant. L’ex-président peut également compter sur cinq conseillers contractuels rémunérés entre 5 247 et 7 020 euros, dont la demi-sœur de Carla Bruni-Sarkozy qui gère notamment les conférences internationales de Nicolas Sarkozy. Les salaires des dix collaborateurs sont évalués à 660 000 euros nets par an.
Autres indemnités
Nicolas Sarkozy bénéficie d’une indemnité de 6 000 euros, de gardes du corps, de bureaux, d’une voiture et de la gratuité de ses déplacements avec la SNCF et Air France. Nicolas Sarkozy circule également dans une Citroën de collection aux frais de la République : 44 141 euros à l’achat, 4 046 euros de frais de carburant et 5 301 euros d’entretien par an.
Les factures détaillées de tous ces frais, reproduites par Mediapart, ont pu être obtenues grâce à la procédure lancée par le militant écologiste Raymond Avrillier, qui s’était déjà illustré pour avoir révélé l’affaire des sondages de l’Elysée sous la présidence de Nicolas Sarkozy.
Ces derniers mois, ce sont les montants perçus à chaque conférence auxquelles Nicolas Sarkozy participait qui suscitaient le débat. Mais cette nouvelle publication risque de relancer le débat sur un potentiel conflit d’intérêts.