Hier matin, l’eurodéputée UMP a dénoncé les "comportements communautaristes" et a fustigé les menus hallal dans certaines cantines. Les femmes portant le voile intégral ont aussi eu leur compte.
Nadine Morano a livré sa définition des "vrais" musulmans de France, raconte le site metronews.fr aujourd’hui. Pour elle, les "vrais" musulmans de France n’exigent pas un menu hallal à la cantine. L’eurodéputée a détaillé cette définition au détour d’une anecdote : "J’étais dans un taxi hier, quand je revenais de la gare de l’Est. Le chauffeur est musulman, de ma génération. Et il me disait : ‘Vous savez, moi, j’ai été très choqué à l’école. Pour mes enfants, on m’a fait passer un mot pour me demander s’ils mangeaient du porc à la cantine ou pas’. Et j’ai répondu à la maîtresse, que je suis allée voir : ‘Dans l’école de la République, on mange. Point. Et on n’a pas à nous demander, dans l’école de la République, ce qu’on doit manger. On est en France, et on ne nous demande pas un menu particulier".
Nadine Morano a apprécié et trouve cela "très courageux" : "C’est ça les vrais musulmans de France. C’est ceux qui respectent nos traditions, notre culture, notre République, qui s’intègrent parfaitement et qui sont intégrés".
Elle a également fustigé les "comportements communautaristes" et est revenue sur sa rencontre avec une femme entièrement voilée à la gare de l’Est, à Paris, en octobre dernier. Elle assure alors avoir discuté, pendant la marche républicaine de dimanche, avec les policiers présents sur place. "Ils me disaient : ‘Madame Morano vous ne pouvez pas savoir les difficultés qu’on a ! Des fois, vous avez des rues entières avec des femmes qui portent le voile intégral. Qu’est-ce qu’on fait ? On y va et après on crée une émeute ? ’ C’est ça aujourd’hui le sentiment des policiers. Il faut les écouter", raconte-t-elle.
Elle arborait un badge "Je suis Charlie", mais explique : "Je ne suis pas fan du tout de Charlie Hebdo. Je n’ai jamais acheté Charlie Hebdo de ma vie, ce n’est pas une ligne éditoriale que j’apprécie. J’ai l’esprit voltairien et je suis française. Et quand on n’est pas d’accord dans une démocratie, il y a la justice pour exprimer son désaccord, pas la kalachnikov. À partir de ce moment là, attaquer Charlie Hebdo, c’est attaquer la France, la liberté d’expression et je ne peux pas le tolérer et je soutiens Charlie Hebdo."