Au lendemain de la marche républicaine, Nicolas Sarkozy évoquait au cours d’une interview l’unité nationale. Il a estimé entre autres qu’un travail commun gouvernement-opposition devrait être instauré pour "comprendre" ces drames.
"Je ne veux pas d’un débat de polémique nationale", a déclaré ce lundi matin sur RTL l’ancien chef de l’Etat Nicolas Sarkozy qui a assisté à "une belle leçon de vie" en France la veille. Interrogé sur l’action de François Hollande ces derniers jours, Nicolas Sarkozy a affirmé : "Hollande a fait ce qu’il fallait faire". Toutefois, il a parlé d’un "devoir de lucidité et d’analyse" via "une commission d’experts parlementaire" ou "un groupe de travail bipartisan".
Selon l’ancien chef d’Etat, "le gouvernement et l’opposition devraient se mettre d’accord" sur cette question. Il faut essayer de surmonter les clivages partisans sans détruire la nécessité du débat démocratique. Nicolas Sarkozy a estimé qu’"il faut réfléchir à la question essentielle : est-ce que nous pouvons améliorer les mesures de sécurité pour renforcer la sécurité des Français ? La réponse est oui". Pour cela, "un travail doit être engagé très rapidement de renforcement de nos liens avec les services étrangers", a-t-il ajouté, citant ceux de la Tunisie, du Maroc et de la Turquie.
Au cours de son intervention Nicolas Sarkozy a également soulevé la question de l’immigration et de la formation des imams. "L’immigration n’est pas liée au terrorisme" mais elle "complique les choses", a-t-il dit, en souhaitant que cette question fasse "l’objet de débats extrêmement approfondis". "L’immigration, qu’on a tant de mal à juguler, crée la difficulté de l’intégration, qui crée le communautarisme. Et à l’intérieur du communautarisme peuvent se glisser les individus" comme les auteurs des attentats, a-t-il déclaré.
Il a aussi avancé des propositions pour éviter "que demain les mêmes causes produisent les mêmes effets". Parmi ces propositions, expulser "tout imam qui tiendrait des propos" antirépublicains, ou encore "surveiller" mieux internet. Enfin, Nicolas Sarkozy n’a pas manqué de critiquer l’absence du Front national au rassemblement de la marche républicaine à Paris. "Quand on fait l’unité nationale, on la fait avec tout le monde", lance-t-il.