2015 : une année politique cruciale

Selon Metronews, l’année 2014 a été déjà mouvementée en politique. 2015 le sera encore plus avec les départementales en mars et les régionales en fin d’année.

De son côté, le Front national espère y légitimer davantage les rêves élyséens de Marine Le Pen, en dirigeant un département ou une région. Mais pas seulement : "en 2015, il faudra éviter les querelles et continuer à nous professionnaliser", lance Wallerand de Saint-Just, le trésorier du FN, pour une effective bonne récolte du mouvement d’extrême droite.

"Attention de ne gagner que sur le rejet des autres partis", prévient le député UMP Thierry Solère, alors que l’opposition désormais conduit par Nicolas Sarkozy prévoit d’arracher des victoires locales. Ce scénario est encore peu probable puisque l’ex-chef de l’Etat devra mener des batailles autrement plus rudes au sein même de sa famille politique. D’abord il y a Alain Juppé, élément de poids de l’UMP, dont la cote a monté depuis sa déclaration de candidature en août dernier ; il dictera ses conditions. Bruno Le Maire, dont l’honorable score à la présidence du parti a redistribué les cartes chez les quadras, se prononcera s’il est candidat à primaire à la fin de l’année 2015. La droite, qui croit que n’importe qui peut l’emporter face à Hollande, n’est donc pas à l’abri de nouvelles guerres internes...

L’année qui commence sera aussi décisive à l’Elysée. François Hollande devra retrouver une bonne côte de popularité et couper l’herbe sous le pied de ceux qui louchent sur l’échéance présidentielle au sein de son propre camp. Et puis, mère de toutes les batailles, il faut que la situation économique s’améliore. Vendredi, François Hollande s’est félicité du rapport de l’Insee, confirmant les prévisions de croissance du gouvernement (1% en 2015). Une bonne nouvelle qui tardait et qui enclenchera peut être la fameuse "inflexion de la courbe" du chômage, condition de base, sinon exclusive, d’une candidature en 2017.