Le ministre de l’Economie continue à faire l’éloge de son projet de loi à travers les médias. Dimanche dernier défendu le "principe de compensation" concernant le travail le dimanche.
Invité pour la première fois sur le plateau du 20 Heures de TF1 le dimanche 16 décembre, Emmanuel Macron s’est étalé sur la fameuse loi qui porte son nom. Il est particulièrement revenu sur un point qui fait débat à gauche : le travail dominical, rapporte le site Lci.tf1.fr. Le ministre de l’Economie a misé sur un "travail de conviction" pour faire voter le projet de loi pour la croissance et l’activité qui prévoit en effet l’extension du travail le dimanche.
"L’objectif, c’est de redonner des chances aux Français en luttant contre certains conservatismes", a-t-il déclaré en insistant sur le fait qu’il s’agissait de "redonner des choix, des options". Selon lui : "les maires seront les premiers concernés". "Nous donnons la possibilité aux maires de passer de 5 à 12 dimanches. On leur laisse la liberté car les élus de terrain savent si c’est adapté ou non à leurs territoires. Nous n’obligeons pas", a-t-il précisé.
Pourtant, c’est justement ce chiffre passé de 5 à 12 qui fait l’objet de vives critiques à gauche. Ce nombre est-il fixe ? Le ministre de répondre : "On ne réforme pas la France en commençant à faire des marchandages", avant d’énumérer les différents aspects du texte. "Dans certaines zones à fort potentiel touristique, on propose d’ouvrir le dimanche. On sait que ça va créer des emplois", détaille-t-il, précisant qu’il y a des "milliers d’emplois à la clé". Emmanuel Macron a réaffirmé qu’un "principe de compensation" sera inscrit dans la loi. Il a également assuré que "sans accord au niveau de la branche, des entreprises ou des territoires, il n’y aura pas d’ouverture le dimanche".
À la question de savoir si le gouvernement pourrait avoir recours à l’article 49-3, Emmanuel Macron a dit : "Je crois au travail de conviction. Je crois que tous les députés de la majorité savent quel est l’état du pays, partagent cette conviction et ont envie de réussir", tout en évoquant "une gauche qui émancipe, qui redonne des droits. Pas à une gauche qui a envie de diviser".
Parmi les autres domaines traités figurent le transport par autocars, une réforme des professions du droit qui suscite une forte opposition chez les intéressés, la justice prud’homale ou l’épargne salariale.