Après l’annonce de son projet de loi, le ministre de l’Economie s’est défendu face aux critiques de Martine Aubry.
Il s’est donné pour but de "déverrouiller l’économie française" : Emmanuel Macron a présenté mercredi 10 décembre en Conseil des ministres son projet de loi sur l’activité et la croissance. Un projet de loi qui a suscité des polémiques dans les rangs de la gauche, d’autant qu’il est porté par une personnalité qui a suscité la controverse dès sa nomination.
Les critiques fusent de partout, à l’instar de Martine Aubry qui a remis en question les différentes mesures à travers une longue tribune écrit au Monde. "La gauche n’a-t-elle désormais à proposer comme organisation de la vie que la promenade du dimanche au centre commercial … le dimanche doit être un temps réservé pour soi et pour les autres", avait-elle notamment lancé.
Invité ce jour sur RTL, Emmanuel Macron s’est défendu et a expliqué qu’il ne fallait pas "se réduire à une seule vision" de la société française. Le ministre de l’Économie a argué que "les jeunes n’ont pas tous la possibilité de dîner en famille le dimanche", avant d’ajouter que pour certains, le travail dominical était un moyen de payer ses loisirs.
Le ministre de l’Économie de souligner : "Aujourd’hui, 30% des Français travaillent de manière régulière le dimanche. Il y a 600 zones touristiques où l’on travaille le dimanche et la loi ne permet aucune compensation. Il est prévu qu’il y aura des compensations partout (...) Sans les accords de branche, d’entreprise ou de territoire, il n’y aura pas d’ouverture". Emmanuel Macron n’a pas manqué de vanter les mérites de son projet, qui "permet de donner plus de droits et de libertés".