La France va si mal au point que chacun va de son analyse. Le député Jean Christophe Lagarde craint "une révolte".
Selon Le Figaro, le député Jean-Christophe Lagarde, candidat à la présidence de l’UDI, a affirmé aujourd’hui craindre "une révolte ou une révolution" du fait de la "tension" sociale, résultat d’un mélange de "résignation" et d’"exaspération". Le drame de Sivens illustre ce point de vue, selon le parlementaire.
"Je crois que cela révèle un état de tension extrêmement forte dans notre pays où évidemment une affaire de barrage doit faire l’objet de débats, certainement pas d’affrontements, encore moins d’un mort" a déclaré M. Lagarde sur France Info.
Cette tension "est le résultat à la fois d’une forme de résignation des Français, disant ’on est foutu, on ne s’en sortira pas’, et d’exaspération en disant ’on n’est pas gouvernés, on a besoin d’autre chose’", a poursuivi le député de Seine-Saint-Denis.
"Je pense que nous risquons une explosion sociale et je ne vois pas comment nous allons passer les trente mois qui nous séparent de la prochaine élection présidentielle comme ça, sans qu’il n’arrive rien. J’en ai le sentiment, j’espère me tromper mais cette résignation et cette exaspération, cela peut donner une révolte ou une révolution", a développé M. Lagarde.
D’après l’élu, "la dissolution n’est pas la solution. En réalité, s’il y avait dissolution de l’Assemblée nationale, le gouvernement aurait à peine douze à quinze mois pour gouverner. Ensuite on serait dans la présidentielle".
En ce qui concerne Manuel Valls, "le discours est intéressant. Le problème est qu’il n’a ni la base politique, ni la base sociale pour le faire. (...) Manuel Valls nous invite à venir vivre dans une maison commune dont il est le seul habitant", a-t-il affirmé.