On doit lui retirer l’appartement où lui et sa famille vivent quand un trafiquant est pris sur le fait, a déclaré le candidat à la présidence de l’UMP. Il a tenu un meeting à Marseille hier soir.
Nicolas Sarkozy a profité d’un entretien avec un panel de lecteurs de La Provence publié aujourd’hui pour avancer sa proposition de retirer aux trafiquants leur appartement quand ils sont pris en flagrant délit, rapporte le site 20minutes.fr.
A propos des trafics de drogue « qui minent les quartiers à Marseille mais aussi dans beaucoup d’autres villes françaises, je propose une solution : quand un trafiquant est pris sur le fait et convaincu de trafic, on doit lui retirer l’appartement où lui et sa famille vivent, organisent leur activité délictuelle et terrorisent l’ensemble de l’immeuble », a-t-il affirmé.
« Ce sont souvent des familles tentaculaires et quand ce n’est pas le frère, c’est l’autre. Or les gens qui n’ont rien à se reprocher ne veulent plus avoir à baisser la tête en rentrant chez eux », a ajouté le candidat à la présidence de l’UMP. L’ancien président de la République a également affirmé qu’il fallait « reprendre le plan de construction de nouvelles prisons » qu’il avait mis en route pendant son mandat.
« Cinquante pour cent des actes de délinquance sont le fait de 5% des délinquants. Ce sont toujours les mêmes qui agissent. Ce sont eux qui sont au cœur des trafics. Or la réponse ne comporte qu’un seul nom : la prison. Car, quand ils sont en prison, ils ne sont pas dans les quartiers à vous pourrir la vie », a-t-il poursuivi.
« Quand je pense que Madame Taubira trouve que les magistrats les incarcèrent trop souvent ! Tant que les noyaux durs de la délinquance penseront qu’ils bénéficient d’une impunité, ça ne pourra pas marcher », s’est-il exclamé, affirmant par ailleurs qu’« en 2003-2004, (il avait) fait scandale en créant le fichier des empreintes génétiques pour tous les délinquants sexuels, y compris les exhibitionnistes. Or, un peu plus de deux ans plus tard, le fichier compte près de 3 millions d’empreintes et on élucide un viol sur deux ». Le meeting de Nicolas Sarkozy a rassemblé environ 3 000 personnes, hier soir, à Marseille.