Si la remise en cause de l’indemnisation pour les chômeurs fait polémique, le gouvernement assure que le calendrier des négociations ne sera pas avancé.
Au cours de son déplacement lundi, Manuel Valls avait relancé le débat sur les conditions d’indemnisations pour les personnes au chômage. Le Premier ministre avait alors déclaré que la question devait être soulevée de nouveau tant sur le plan du montant de l’indemnisation que sur la durée de celle-ci. Le secrétaire d’état Jean-Marie le Guen a pourtant tempéré le lendemain, en assurant à Metronews, que pour l’heure ceci n’est pas une déclaration officielle. "Aucune ouverture du chantier n’est prévue dans les prochains mois", avait précisé Matignon.
Des contradictions semblent pourtant s’imposer sachant que mardi soir, le secrétaire d’Etat aux parlements avait déjà déclaré que les débats seraient ouverts dans les mois qui viennent. La correction a été rapidement apportée par ses services, "il a simplement répondu à une question qu’on lui posait mais les négociations doivent avoir lieu en 2016 et aucun avancement n’est prévu". Et d’ajouter à l’attention de l’Unedic (l’organisme chargé de l’assurance chômage), "rien n’empêche les partenaires sociaux d’en avancer la date mais c’est à leur initiative, et pour l’heure cela n’est pas prévu."
Le même avis se partage dans le parti socialiste en précisant que cette réforme n’est pas la priorité du moment. "En tous les cas, le Parti socialiste ne souhaite pas que ce soit à l’ordre du jour". "J’étais avec le Premier ministre encore hier soir, il ne l’a pas évoqué. Donc je considère que tant que ce n’est pas sur la table", avait évoqué le président de l’Assemblée Nationale, Claude Bartolone au micro de France Inter.