Elu à la présidence de la Haute Assemblée après un deuxième tour hier soir, Gérard Larcher « souhaite que le Sénat incarne les valeurs et les propositions que porte l’opposition ». Par ordre constitutionnel, il redevient le second personnage de l’Etat.
Après un premier tour qu’il a largement remporté sans toutefois atteindre la majorité absolue nécessaire, Gérard Larcher a été élu avec 194 voix lors du deuxième scrutin. Didier Guillaume, président du groupe socialiste et la sénatrice communiste Eliane Assassi avaient respectivement eu 124 et 18 voix.
Se disant "ému comme au premier jour", Gérard Larcher a tenu un discours après son élection pour saluer son prédécesseur Jean-Pierre Bel et remercier l’ensemble des sénateurs. L’occasion également pour lui de marteler qu’"On doit donner plus de voix au Sénat, renforcer les liens avec les collectivités, démontrer que le bicamérisme est indispensable, renforcer l’exigence législative". "Je crois au Sénat ", lance-t-il par la suite appelant à la " responsabilité collective "de ses collèges. Le nouveau président a été accueilli par une "standing ovation ", rapporte le Figaro qui relaie ce discours.
Suite à cette élection, Philippe Marini, président de la Commission des finances du Sénat a annoncé que "Le Sénat, c’est le Sénat. On choisit un candidat pour le plateau, pas le président de la République ".
Le sénateur du Maine-et-Loire, Christophe Béchu, trouve en cette élection de Gérard Larcher "une volonté d’indépendance des sénateurs et de ne pas choisir tout de suite un candidat pour la présidentielle".
En tant que deuxième personnage de l’Etat, Gérard Larcher est le gardien de la Constitution et garant de la continuité de la République. A ce titre, en cas de vacances du pouvoir, il deviendrait président par intérim en attendant l’élection.