L’enquête sur l’affaire Bygmalion se poursuit. Les gardes à vues des quatre anciens cadres de la société ont fait l’objet d’une prolongation.
D’après une source judiciaire rapportée par BMFTV, "les gardes à vue de quatre anciens cadres de la société Bygmalion ont été prolongées ce matin dans l’enquête sur un système de fausses factures dans la campagne présidentielle 2012 de Nicolas Sarkozy." Pas plus tard que lundi matin, les deux fondateurs de Bygmalion, Guy Alvès et Bastien Millot, son comptable ainsi que l’ex-patron de sa filiale événementielle Event and Cie, Franck Attal étaient interpellés à leurs domiciles. Ils étaient ensuite placés en garde à vue pour subir un interrogatoire à l’office anticorruption de la police judiciaire à Nanterre. Des perquisitions s’en suivaient.
En principe, leur garde à vue peut se poursuivre jusqu’à 48 heures et une éventuelle présentation aux juges d’instruction du pôle financier pourrait être la prochaine étape.
L’on sait également que pour cette affaire Bygmalion, le parquet de Paris a ouvert une information judiciaire pour faux et usage de faux, abus de confiance et tentative d’escroquerie. Les juges Serge Tournaire, Renaud van Ruymbeke et Roger Le Loire s’en chargeront.
En outre, les magistrats et les policiers mènent une enquête sur un système de fausses factures, affirmé par plusieurs protagonistes, afin que le budget de la campagne de Nicolas Sarkozy n’excède pas le plafond des dépenses autorisées, soit 22,5 millions d’euros.
Les enquêteurs se fixent également comme objectif de trouver jusqu’où l’UMP et l’équipe de campagne ont été informés d’une telle fraude si les premiers rôles comme Jean-François Copé qui pilotait le parti et même Nicolas Sarkozy en personne pouvaient l’ignorer.