Journée de vote ce dimanche pour les élections sénatoriales. Près de la moitié des sièges sont remis en jeu : 178 sur 348. Les partis de droite pourraient y retrouver la majorité.
Les élections sénatoriales ont lieu ce dimanche en France. 178 sièges sont à renouveler sur les 348 que comporte la Haute assemblée. Ce sont les grands électeurs qui vont se prononcer tout au long de la journée, en grande majorité les maires et les conseillers municipaux, et ce dans 58 départements. Et la gauche pourrait bien perdre la majorité qu’elle détient depuis 2008.
Selon les éclaircissements apportés par RTL, ces élections devraient en toute logique aboutir à une alternance et au retour d’une majorité de droite. Conséquence directe des dernières municipales favorables à la droite. Ainsi pour la première fois, le Front national pourrait faire son entrée au Senat à l’instar du maire de Frejus (Var), David Rachline et celui du 7ème secteur de Marseille, Stéphane Ravier. L’UMP compte investir la présidence du Sénat, à laquelle, pour la première fois un socialiste, Jean-Pierre Bel, avait accédé il y a trois ans. Les sénateurs UMP trancheront entre Gérard Larcher, l’ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin et un outsider, Philippe Marini.
Dans tous les cas, l’éventuelle victoire de la droite aurait peu de conséquences pratiques selon toujours les observations de RTL. D’ailleurs, les radicaux de gauche ont parfois mêlé leurs voix à la droite, les premiers contre les budgets, et les seconds contre la limitation du cumul des mandats. Et les uns comme les autres sont opposés à la réforme territoriale. "Le Sénat, même quand on l’a, ça ne sert à rien. Donc, à partir de là, on s’en fout… Le basculement à droite, ça va faire deux jours dans les médias", expliquait cette semaine un responsable gouvernemental.
Tous les trois ans, le Senat est renouvelé à moitié. Sont concernés 58 départements métropolitains (de l’Ain à l’Indre, et du Bas-Rhin à l’Yonne, sauf ceux de l’Ile-de-France), ainsi que ceux de Guyane, de Polynésie française, de Saint-Barthélemy, de Saint-Martin, des Iles Wallis et Futuna, et six sièges pour les Français de l’étranger. A cela s’ajoute le siège de Jean Arthuis, dans la Mayenne, qui a démissionné pour devenir député européen.