La ministre de la Justice a rendu une visite surprise à la réunion des frondeurs qui contestent l’orientation politique du gouvernement. Reconnaissant les conséquences de son acte, elle a annoncé à sa sortie « en assumer les conséquences ».
Samedi vers 10h30, c’est à vélo que Christiane Taubira arrive à la Rochelle pour assister à la réunion des frondeurs. Et comme Valls chez les entrepreneurs, Taubira a également reçu une standing ovation chez les frondeurs. Ces derniers qui veulent lancer un nouveau collectif « Vive la gauche » menacent de ne pas voter confiance au gouvernement au sein duquel Taubira a été reconduite.
Bien qu’elle n’ait pas pris la parole, elle reconnaît déjà les conséquences de sa présence qu’elle admet « assumer ». Interrogée par les journalistes sur les raisons de sa visite, la garde des sceaux affirme d’abord "Je crois qu’on peut entendre le débat, je ne vois vraiment pas où est le problème...". Puis, elle lance "Le débat, c’est la controverse !". "La situation des Français est extrêmement difficile. On a permis à ce pays de se démoraliser, de perdre la morale républicaine qui consiste à dire, lorsqu’on est face aux difficultés, que nous sommes capables de débattre", estime la ministre de la justice qui rajoute que "Nous avons laissé les Français se démoraliser". "Nous devons refaire place à la politique, je veux y prendre ma part, j’y ai pris ma part ce matin, et j’en assume les conséquences", lance-t-elle.
Voulant minimiser la visite de Taubira chez les frondeurs, le premier ministre a lancé " Que l’on applaudisse les ministres du gouvernement, je trouve ça très bien !". Il a d’ailleurs affirmé "C’est bien que cette université d’été montre qu’il y a des débats, des discussions. Vous savez, le pays a des doutes, des interrogations, il a exprimé des colères et des frustrations à l’occasion du dernier scrutin, et il n’y aurait pas un débat ? "