Les 50 milliards d’économies devraient être utilisées à des fins plus utiles avec une règle des trois tiers. L’objectif de Montebourg est surtout de baisser les impôts.
Nombreux syndicalistes, responsables patronaux ou encore entrepreneurs PME et d’ETI se sont se sont déplacés pour le discours du ministre de l’Economie à Bercy. La minorité des membres du CAC 40 a été le plus remarquée. Le Ministre semblait uniquement s’adresser aux tiers qu’il considérait comme parties actives de l’entreprenariat mais également des chefs patriotes motivés à se redresser pour la bataille Made in France.
Son début de discours est d’ailleurs centré sur les entreprises et leurs implications dans la politique de l’offre que le gouvernement a instauré. « Nous avons fait le choix d’unir toutes les forces de la Nation autour de l’entreprise (...) Cette politique est un acte de survie nationale, elle est cruciale. » précise-t-il. Il a par ailleurs insisté sur la grande utilité d’une entité de production pour la société afin que celle-ci puisse fonctionner. Des paroles encourageantes pour le secteur industriel malgré les petites piques lancées ça et là, comme pour le cas de Pierre Gattaz et ses pin’s. Le ministre ne cesse d’encourager les patrons d’entreprises à s’engager pour les valeurs françaises et la rentabilité générale.
Sur la question du ménage, Arnaud Montebourg a été plus clair. Ayant évité habilement l’éternelle opposition foyer-entreprises, il propose de faire un meilleur rendement sur les 50 milliards d’économies à l’instar de François Hollande. « Cet effort nous devons l’accomplir (...) mais il est indéniable que ces économies auront un impact récessif pour la France (...) si elles ne sont pas restituées pour l’essentiel aux entreprises et aux ménages sous forme de baisses d’impôts. »
D’après ses calculs personnels, on devrait partager ces 50 milliards en trois tiers. Une partie pour les entreprises, une autre pour la réduction du déficit et la dernière pour les ménages. Une atteinte sur la baisse des 5 milliards d’impôts et charges 2017 qui serait jugée insuffisante. Cette action engendrerait un changement d’au moins 15 milliards. Une proposition qui préoccupe sincèrement Valérie Rabault, la représentante générale du Budget.
Selon la logique du ministre de l’Economie, cette mesure ne serait possible qu’avec un nouveau report du retour à 3% de PIB de déficit. Une somme que l’Elysée ainsi que Matignon ne semble pas vouloir accorder malgré les promesses de baisses d’impôt en 2015 de Manuel Valls. Toutefois, pour favoriser la croissance, Arnaud Montebourg a plaidé pour la réforme des professions réglementées pour améliorer le pouvoir d’achat du ménage. Une proposition plus flexible dans le gouvernement.