La présidente du tribunal de grande instance de Paris a rappelé "l’indépendance" des juges dans la mise en cause de Nicolas Sarkozy. Il s’agit d’une condition essentielle de la démocratie, selon Chantal Arens.
Chantal Arens, la présidente du tribunal de grande instance de Paris a rappelé aujourd’hui "l’indépendance" des juges dans la mise en examen de Nicolas Sarkozy dans un communiqué. La magistrate s’exprime au lendemain des accusations portées sur sa consœur par Nicolas Sarkozy.
Pour Chantal Arens qui exprime rarement ses points de vue dans les médias, "l’indépendance juridictionnelle des juges est une condition essentielle de la démocratie". En mars toutefois, elle était déjà intervenue après une tribune de Nicolas Sarkozy sur Le Figaro où il mettait en cause l’intégrité des juges.
Chantal Arens s’aligne donc sur les positions de Stéphane Le Foll, Manuel Valls et Christine Taubira quand l’ancien président de la République a dénoncé une "une instrumentalisation politique de la justice". Le porte-parole du gouvernement était particulièrement critique à l’endroit de Nicolas Sarkozy dans sa réaction sur l’intervention télévisée de l’ex-chef de l’Etat : "la stratégie de l’ancien président était bien connue. Nicolas Sarkozy a joué la contre-attaque, il a porté des accusations" a-t-il affirmé avant d’ajouter, à propos d’une éventuelle pression du gouvernement dans l’affaire, : "La justice est indépendante, il n’y a aucune intervention. Certains ont du mal à l’imaginer mais c’est le cas", a affirmé Stéphane Le Foll.