Des factures compromettantes ont été découvertes dans les locaux de l’entreprise de communication Bygmalion lors des perquisitions, confirmant ainsi la facturation à l’UMP d’une partie des 42 meetings de Nicolas Sarkozy lors la campagne présidentielle de 2012.
Nouveau rebondissement dans l’affaire Bygmalion. Suite aux perquisitions, les éléments de la police ont découvert une double comptabilité au siège de la société et de sa filiale Event & Cie. Cette dernière aurait imputé des factures de 14 millions d’euros à l’UMP pour des campagnes de Nicolas Sarkozy en 2012 par le biais de factures fictives, sur une totale de 19 millions d’euros.
Un cadre de Bygmalion cité par Le Journal du Dimanche précise que "sur ces 14 millions, une petite part pouvait légalement être prise en charge par le parti, donc grosso modo le dépassement des comptes de campagne est de l’ordre de 11 millions d’euros". Ce qui confirme les révélations de Me Maisonneuve, qui représente l’entreprise, et les aveux de Jérôme Lavrilleux, directeur de cabinet du président de l’UMP, Jean-François Copé. Rappelons que suite à cette affaire, ce dernier a démissionné mardi dernier« de son propre chef », selon ses dires.
Le journal du dimanche de rapporter également que la société Bygmalion avait déjà alerté l’équipe de campagne de Nicolas Sarkozy en avril 2012 tout en précisant que "le coût des meetings allait de 250.000 euros pour les "petits formats", avec 3.000 à 4.000 personnes, à 3,5 millions d’euros pour une réunion géante à Villepinte, près de Paris". Par ailleurs, cette source souligne que "les prestations facturées étaient bien réelles et que Event & Cie prenait une marge de 20 à 25%."