Moins de 48 heures après sa démission, Jean-François Copé a fini par admettre avoir "très vraisemblablement réglé des factures qu’elle n’aurait pas dû honorer".
Dans une lettre adressée aux membres du parti, Jean-François Copé revient sur sa récente démission. "Les décisions fortes que j’ai prises hier et que j’ai annoncées publiquement à la télévision, tournent une page de notre histoire politique. Cette histoire commune, que vous avez portée, fut riche et forte d’engagements, au service de nos idées et de nos valeurs", annonce-t-il au début de sa lettre.
Au cœur de l’affaire Bygmalion qui tourmente l’UMP, son futur ex-président a de nouveau martelé qu’ "Il y a douze jours, ces révélations ont été pour moi un choc considérable. À aucun moment, je n’avais été informé d’irrégularités dans les dépenses et les procédures de l’UMP. Dans le cas contraire, je les aurais évidemment interdites".
"Dans les tempêtes, vous le savez, je ne me suis jamais dérobé. J’ai toujours assumé toutes mes responsabilités, prenant la tête des troupes quand le feu faisait rage, encourageant les plus faibles, faisant face à l’adversité. C’est ma conception du rôle de chef. C’est ma conception de l’honneur", lance-t-il pour rassurer les adhérents du parti.
Face à cette affaire de fausses factures, Copé estime qu’ "Aujourd’hui, l’UMP est confrontée à une lourde épreuve, avec des accusations graves portant sur les dépenses de notre parti au moment de la campagne présidentielle". Il admet alors que "selon plusieurs témoignages, des dépenses du mouvement auraient en réalité servi à financer des dépenses de la campagne présidentielle de 2012, afin de masquer un dépassement du plafond de dépenses. Ces propos méritent évidemment d’être vérifiés par la justice mais, en tout état de cause, il apparaît que l’UMP a très vraisemblablement réglé des factures qu’elle n’aurait pas dû honorer".
"Je continuerai de marcher avec vous sur le chemin de la reconquête. Je le ferai avec l’amour de la France chevillé au cœur, avec cette flamme qui toujours m’anime : l’envie de rendre à mon pays tout ce qu’il m’a donné", note-t-il à fin de sa lettre