Objet de "procès en incompétence", selon ses propres termes, la ministre de l’Ecologie Ségolène Royal sort de ses gonds et dénonce " le mépris " de certains membres du gouvernement.
Nommée le 2 avril 2014 à la tête du ministère de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie, Ségolène Royal estime avoir été choisie à ce poste pour ses aptitudes. Faire l’objet de "procès en incompétence " la met donc hors d’elle.
Dans un long papier paru sur Paris Match, l’ancienne candidate socialiste à la présidentielle de 2007 évoque sans détour son amertume par rapport à la manière dont certains de ses collègues ministres la traitent, rapporte Europe1.
"Je suis à ce poste parce que je suis compétente. Peut-être même la plus compétente", assène la ministre dans un message clair adressé à "une classe politique majoritairement composée de machos sûrs de leur bon droit".
A ses détracteurs, Ségolène Royal dit : "ceux qui veulent me museler se trompent. Oui, je parle. C’est ma liberté et je la garderai quoi qu’il arrive". Puis de rajouter : " je fais mon travail. Le reste, je m’en fiche. Je n’ai pas de temps à perdre ".
Connue pour sa liberté de ton, la ministre s’est attaquée personnellement à deux de ses collègues : Michel Sapin et Arnaud Montebourg, respectivement ministre des Finances et de l’Economie. Evoquant l’un des sujets chauds du moment, la ministre de l’Ecologie estime que " General Electric est une très bonne opportunité pour Alstom" et que " c’est le meilleur projet industriel ". Elle s’interroge donc, "pourquoi ne pas le dire ? Et pourquoi vouloir systématiquement faire fuir les investissements étrangers ? ". " Nous en avons bien besoin, pourtant ", rappelle-t-elle.